
Toutes les 50 secondes à genève, une voiture mal garée ramasse un PV. Qu'il pleuve ou qu'il vente, de jour comme de nuit.
En 2004, cela a représenté plus de 600'000 amendes, pour une rentrée record de CHF 23'000'000.-- dans les caisses de l'administration municipale, soit 10 fois plus qu'il y a cinq ans.
C'est que la ville a décidé d'appliquer les grands moyens. La répression est menée par une centaine d'agents municipaux secondée par une force spéciale les dix-neuf uniformes bordeaux de la «Fondation des parkings», un organisme parapublic qui bénéficie d'une dérogation de la police pour coller des PV sur les voitures mal garées. Les genevois les détestent, et les policiers aussi, qui leur reprochent de nuire à leur image.
Peu formés, briefés par des autorités intéressées à un rendement rapide, ces agents d'un genre nouveau, unique en Suisse, collent à tour de bras, dès l'aube, en appliquant le règlement à la lettre.
Si l'on ajoute à cette force municipale les mille gendarmes et les dénonciations, notamment de la part du personnel des «Transports publics genevois», les automobilistes genevois sont sous haute surveillance.
Sans parler des solutions mal adaptées pour permettre aux résidents de laisser leur véhicule dans les zones bleues de leur quartier, la ville a mis en place un système de macarons vendus CHF 180.-- par an. Le problème, c'est qu'on compte désormais 25'000 macarons pour seulement 16'000 places bleues en ville; les voitures ne bougent donc plus, ce qui rend le stationnement quasi impossible le soir dans les quartiers résidentiels du centre (Pâquis, Eaux-Vives, Plainpalais).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire